Jour 1 ✗ Hotel Dusk

Cher Bloc-Note, J'use enfin de ma première page officielle sur mes combats intérieurs. Je crois que je suis condamnée jusqu'à la fin de ma vie à jouer dans ce jeu maudit. Oui, tu l'auras compris, je suis encore plongée dans ce cercle infernal qu'est le jeu de Rabbit Doubt. Pourtant, je ne me rappelle d'aucune des mes expériences, je n'ai que des flashs. Je me sens si seule.

Jour 1 ✗ Hotel Dusk

Mon expérience, cette fois-ci, se passe dans un hôtel. Qu'est-ce que j'y fais ? J'avais décidé de m'y arrêter, à contre-cœur, alors que j'étais partie en cavale avec mes compagnons de jeu. Oh je sais bien ce que tu te dis. Pourquoi continue-je à tenter les expériences qui se trouvent être toujours en rapport avec ce jeu débile, si c'est pour à chaque fois me confronter à l'horreur ? Sache que je ne peux m'en empêcher. Je suis attirée par une force invisible qui m'invite à chaque fois à y aller.

Jour 1 ✗ Hotel Dusk

Cher Bloc-Note, Mes compagnons avaient l'air sympathiques, au début, mais maintenant je ne peux plus faire confiance à personne. Pourquoi ai-je l'impression de tous les connaitre, alors ? Oh, il y en certains qui me hantent ; qui me hantent parce que je suis persuadée ... d'avoir déjà vécu quelque chose de fort avec eux. Ne crois-tu pas que je les aurais déjà vu dans une autre partie ? Non, ce n'est pas possible, ils seraient morts ! A moins que nous le soyons tous déjà.

Jour 1 ✗ Hotel Dusk

Je me suis réveillée dans une cuisine avec une fille colérique, et un garçon pour le moins étrange. Il n'a jamais paniqué, ne s'est jamais retrouvé à trembler. Il a juste allumé son ipod pour se couper du monde. Est-ce normal ? Moi je suis sûre qu'il est au courant de quelque chose ! Est-ce un loup ? Je pense ne pas me tromper.

Jour 1 ✗ Hotel Dusk

J'ai un tatouage, mon cher bloc-note. Un tatouage en forme de code-barre sur le flan gauche. Et deux ignobles cicatrices, comme si on avait gratté ma chair, sur le poignet droit, et sur ma fesse droite.

Jour 1 ✗ Hotel Dusk

Mon cher bloc-note, j'ai peur. J'ai peur de mourir. Je ne laisserai personne m'approcher. Je veillerai sur toi jusqu'à la fin, et s'il me vient à mourir, ne m'en veut pas trop de ne plus te remplir A demain, peut-être...

Jour 1 ✗ Hotel Dusk

Cher Bloc-Note, J'ai décidé de sortir de ma salle. Pourquoi ? Je ne sais pas. La seule chose que je sais, c'est que je ne dois pas rester seule. Des gens meurent et d'autres restent, et je sais qu’assurément, si je reste seule dans une pièce vide et sombre, je mourrai. Aurai-je la chance de rester cachée assez longtemps afin de ne pas me faire avoir ? Pas sûr, voilà pourquoi j'ai décidé de bouger. Je dois bien te l'avouer, j'ai atrocement peur. Je crois que je n'ai jamais eu aussi peur de mourir qu'à cet instant, même quand je me suis retrouvée face à mes démons. Face aux gens que j'ai tué, par maladresse ou non-savoir. Ils sont là, ils rôdent, t'observent et t'attendent, et je ne sais que faire. Je ne sais que penser. Accuser à tord ou bien laisser tomber ? Je ne suis pas de cette sorte là, tu le sais bien. Ainsi, je suis obligée de poser des suppositions, au moins pour avoir assez de courage pour réfléchir, penser à quelque chose, et ne pas sombrer. Ce jeu me rendra folle, mais je ne peux plus en sortir.

Jour 1 ✗ Hotel Dusk

Ma dose, mon adrénaline, et je suis là, je sombre et je reviens à chaque fois. C'est comme une petite mort, mais une véritable mort. Je sais que je survis, je sais que je meurs, et actuellement, je suis perdue entre les deux. Peut-être est-ce une intuition, une révélation, qui sait, mais pour la première fois de ma vie, j'ai l'impression d'être enfermée dans une cage. Une salle ouverte, mais de la quelle je ne peux sortir. C'est un peu le cas, me diras-tu, n'est-ce pas ? Je suis bel et bien enfermée dans une pièce, bien qu'elle soit ouverte, mais je ne sais pas ce qui m'attend dehors... . Alors ça veut dire que je vais mourir ?

Jour 1 ✗ Hotel Dusk

Je dois tester, je dois sortir, sinon, si je reste là, si je reste ici, à continuer d'écrire sans ne rien faire, je n'aurai peut-être plus l'occasion de dire un mot. La folie, je la connais, et je sais qu'elle me gagne toujours un peu plus à chacun de mes mots. Je dois cesser de parler, et d'agir. Je te laisse, je me dois de sortir. Je cacherai mon malheur, je le laisserai dormir encore un peu. Et je me montrerai. Veille sur moi.

Jour 1 ✗ Hotel Dusk

Cher Bloc-Note, Je suis enfin dans mon couloir. Et me voilà encore plus apeurée qu'à l'instant précédent. Je t'ai sorti, je ne sais pourquoi. Peut-être dans l'espoir de griffonner quelque chose une dernière fois. Il fait sombre ici. Il y avait une personne, j'en suis sûre, mais je ne la discerne pas. Les gens paraissent invisibles, parfois : on sait qu'ils sont là mais qu'on ne les voit pas. Il y a des pièces, ouvertes ou non, et l'une d'elles contient certainement quelques personnes, cela dit, dois-je véritablement entrer ? Les foules ne protègent jamais de rien.

Jour 1 ✗ Hotel Dusk

Cher Bloc-Note, J'entends un bruit. J'entends un bruit, et voilà que je n'arrive plus à respirer. J'entends des voix, mais ce bruit m'est encore plus inquiétant. Qu'est-ce ? Un fantôme ? Un monstre ? Une sorte de phénomène encore plus effrayante ? Je ne sens plus mon ventre, je ne sens plus mes membres. Je ne peux plus bouger, je suis tétanisée.

Jour 1 ✗ Hotel Dusk

Cher Bloc-Note, Pourquoi suis-je montée ? Aurais-je du rester dans ma petite pièce, seule ? Ici je suis exposée, je suis au centre de tous les dangers. Pourquoi ai-je pris la décision de m'insérer plutôt que de m'exiler ?

Mon cher bloc-note, je crois que c'est trop tard...


Dois-je te dire Adieu, cette fois ?

Jour 1 ✗ Le Village

Cher Bloc-Note, Policière Soleyne. Aujourd'hui, oui, je suis Policière Soleyne. Chargée d'une important mission : protéger toute une population d'un charmant petit village de la peur, et surtout de la mort. Cette fois-ci, encore, je vais devoir sauver des gens. Est-ce mon rôle premier, sur cette misérable terre ? Qui sait ? Je n'ai pas regardé mes bras. Pas encore. D'après ce que je viens de lire, je suis parcourue de cicatrices. J'ai caché mes mains. J'ai caché mes mains parce que j'y ai vu des choses... étranges. Je garderai toujours ces gents, mon Cher ami. Ces gants car il semblerait, vois-tu, que je n’aie plus eu de doigts, il fut un temps. En tout cas, six de mes dix doigts ont été immanquablement touchés par quelque chose qui les auraient sectionnés. Je suis médecin, je sais ce que je dis. Qu'est-ce qu'on m'a fait ? Que m'est-il arrivé ? Est-ce le final de ce qui fut mes dernières paroles, quand je t'ai dit Adieu ? Je serais donc réellement... morte ? Cette fois-ci, je ne me laisserai pas berner aussi facilement.

Jour 1 ✗ Le Village

Cher Bloc-Note, " Je dirais que ... le couvre-feu commence vers le coucher du soleil. Dès que l'ombre prend place sur la lumière. Dès que le fauve... peut entrer sur notre terrier sans avoir peur de rougir... d'être vu. "

Jour 1 ✗ Le Village

Cher Bloc-Note, Une jeune femme est morte, aujourd'hui. Je sais que techniquement, je n'ai pas de preuves, mais les sensations sont là, mon Cher Journal. Des sensations étranges qui me soulèvent le cœur. Elle a été assassinée, la pauvre. Le massacre continue donc encore. Quel rapport, cette fois-ci, avec ce que j'ai vécu avant ? Je le découvrirai peut-être plus tard ?

Jour 2 ✗ Le Village

Cher Bloc-Note, Un mort, encore. Un jeune homme dont nous n'avons pas encore retrouvé la main. Je suis là, on me bip et j'accours, et maintenant que nous en sommes à deux morts, je me demande maintenant : en sera-t-il ainsi à chaque fois qu'on m'appellera ? N'y a-t-il donc plus de mission simpliste comme un sauvetage une quelconque, une grand-mère bloquée dans un escalier, ou bien autre chose, mais un fin fil de paix, quelque part. Oui, un jeune homme est mort ce matin-même et nous avons tout lieu de penser, ma collègue et moi, que l'assassin n'est pas loin... Peut-être est-il encore là, à nous guetter ?

Jour 2 ✗ Le Village

Il lui manque une main. " Pour sûr, on a voulu cacher une preuve. Aucune marque d'agression, juste cette peur dans ses yeux. Il ne s'est pas suicidé, ça nous le savons. Ce n'est pas comme la première fois, c'est plus agressif, et tout aussi muet. Le loup se cache. Mais il rôde encore. Il était si jeune... Protège-moi.

Jour 3 ✗ Le Village

Cher Bloc-Note, On me bip encore une fois, et je n'ose pas y aller. Je dors, j'étais si bien, dans mon sommeil. Là au moins il n'y avait ni crime ni sang, ni mort, ni pleure. Est-ce ainsi chaque matin ? En sera-t-il ainsi chaque matin : mon talk m’appellera au travail, et chaque matin trouverai-je un mort à enterrer ? Dans quel village cruel suis-je tombée ?

Jour 3 ✗ Le Village

Les flammes de l'enfer... " Il était mon témoin le plus suspect. L'adolescent le plus trainard et le plus insolent que j'ai jamais vu. Je pensais bien le prendre dans mes filets un jour, et voilà qu'il meurt sur le bucher, en plein office, au milieu d'un endroit sacré, dans la nef, au coeur de la croyance. Quel crime a-t-il commis pour être ainsi brûlé vif, au cœur même de ce qui est la maison de Dieu ? Il ne faut pas être bien croyant pour le savoir : les flammes détruisent les âmes afin de les épurer, la sienne ne devait donc pas être bien propre. Mais pourquoi lui ?

Jour 3 ✗ Le Village

On me nargue, On se joue de moi. Il y avait un mot, mon Cher Journal. Un mot qui disait "je l'ai eu avant vous, commissaire Soleyne". Pourquoi ? Qu'est-ce donc que ce jeu de piste du Diable ? Et cette petite, qui était sur les lieux, et n'a rien vu ? Que dois-je en penser ? Dans quelle machination sommes nous tous enchaînés ?

Jour 3 ✗ Le Village

Ils sont encore plus nombreux que ça. Je n'ose même plus les compter, tant j'ai peur d'avoir une vision réelle de ce qu'il se passe. Je ne veux plus y aller. Ils tuent des gens, mon Bloc-Note. Ils tuent des gens ici. A chaque meurtre, ils tuent quelqu'un en espérant que ça cesse, mais ça ne cesse jamais. C'est comme une épidémie. A chaque mort, un autre prend la relève. Voilà deux fois que je frôle la mort, mon Bloc-Note. On dit "jamais deux sans trois", mais ce dicton m'a toujours fait défaut. Est-ce que la prochaine sera pour moi ?

Jour 3 ✗ Le Village

Ils m'accusent... " Ils me soupçonnent. Je peux bien comprendre ça, mais... à qui puis-je faire confiance, maintenant ? A ceux qui tentent de me sauver, ou à personne ? Je n'ai pas peur, non. La mort, je sais ce qu'elle est. Ce dont j'ai peur, c'est de ce qu'il se passera après. Dis-moi que je reviendrai.

Jour 4 ✗ Le Village

On me suit oui, ce jeune homme me suit, et bien que je ne sache pas d'où me vient cette impression, je crois l'avoir déjà vu, quelque part. Mais où ? Il me suit, et me regarde étrangement. Le connaitrais-je ? Encore un obsédé, je suppose. Mais je n'ai pas le temps de m'en occuper maintenant. J'ai des meurtres, des affaires à résoudre. Dieu que tout cela cesse bientôt.

Jour 4 ✗ Le Village

Cet empaffé de crétin de commissaire à la noix ... " Je lui botterais bien le derrière, si mon statut le permettait ! Il m'agace sérieusement. Pour sa plus grande peine, je vais aller m’exiler ailleurs. Sa compagnie ne m'intéresse nullement. Ce sera bien mieux : au moins je serai au calme, dans de bonnes conditions pour réfléchir. Les gens sont bizarres ici. Erydrin s'affole curieusement. Et le commissaire me parle comme si j'étais la première des roturières. Je ne suis pas une pouffe, qu'il me parle avec respect, ou bien qu'il se taise. La solitude, voilà pourquoi je la préfère : au moins ne sommes-nous pas obligé de rester en mauvaise compagnie.

Jour 4 ✗ Le Village

J'ai entendu un bruit... Folle ? Mais pourquoi le serais-je ? Je sais quand même ce que j'entend ! Ici, il ne devrait y avoir personne à part moi, et je t'assure que j'y ai entendu quelque chose. Crois-tu que les ténèbres sont venus me chercher ? Je le savais, que je serais la prochaine. Ils m'en veulent depuis le début. Ainsi c'est à mon tour d'y passer. Je ne fléchirai pas, mon Journal. Jusqu'au bout. Soutiens-moi, quoi qu'il m'arrive.

J'ai mal... J'ai tellement mal...
On me taillade...
on me découpe...
On me dissèque...
Journal, j'ai mal... Le feu me brûle, les larmes cherchent à pleuvoir, mais je ne peux pas. Je ne peux pas, ça ferait encore plus mal.
Ils sont là. Les ténèbres sont là. Dieu je n'ai jamais eu aussi mal.

Ma chair est à vif, j'ai l'impression d'être un tas de muscles sans peau devant le soleil.
Journal aide moi ! Aide moi ... Ou tue-moi. Mais ne me laisse pas entre ses mains. Achève-moi.
Détruis-moi.


Je n'en peux plus !

Jour 1 ✗ Salon du Livre

Aujourd'hui, j'ai rendez-vous au Salon du Livre. Oh ne crois pas que je deviens sociable. Non, j'y vais simplement car, comme tu le sais, les livres et les écrits sont chers à mon cœur. Disons simplement que je me suis trouvée une excuse pour y aller. Les autres joueurs seront donc présents, mais je ne compte pas aller les voir. De toute manière, je ne pense pas qu'ils auront envie de me parler. Et de mon côté, il en est de même. Que pourrai-je bien leur dire ?

Jour 1 ✗ Salon du Livre

C'est un endroit merveilleux ! Ah si tu pouvais voir ça... " Des livres ! Des livres à en pleuvoir. C'est une bibliothèque assez petite, mais je m'y sens comme chez moi. D'une certaine manière. Dis, est-ce que tu crois que je rencontrerai un grand écrivain ? Je vais bien m'amuser, je le sens.

Jour 1 ✗ Salon du Livre

Ca a été si vite, mon Cher Journal. Si vite... Jai bien cru que j'allais y passer, cette fois, mon cher. Oui, car malheureusement, je me suis accoutumée à bien des gens, mais là, ça dépassait les bornes. L'un est mort de manière inexpliquée, l'autre si bêtement assassiné. Je me suis retrouvée seule, mon Cher Journal. Toute seule. Encore seule. Sont-ils morts ? Oui, ils le sont. J'aurais pu, vois-tu, me contenter des quelques filles qui restaient encore en lisse, et Dieu qu'elles auraient fait un magnifique paillasson, malheureusement, je devais aller jusqu'au bout. C'était ainsi. Pauvre Emy, si fragile. Elle avait trop peur pour rester encore ici. Elle est donc partie, elle aussi. Comme tous les autres. Et cette fois-ci, moi, je suis encore là.

Jour 1 ✗ Orphelinat de la Pate du Lapin

Cher Journal. Aujou'drhui, j'ai décidé de me rendre utile envers l'humanité. Quelle fadaise, encore, que ceci, penseras-tu, et bien sache qu'il n'en est rien de cela : j'ai simplement décidé de me rendre dans un orphelinat, afin de consentir au besoin de l'homme. C'est dans le cadre des enfants, oui, puisque c'est un orphelinat. C'est pour eux que je suis là. D'ailleurs, j'y ai été invitée. Ah, penseras-tu alors, voilà donc l'entourloupe : elle n'y est pas allé d'elle-même. Et bien peut-être as-tu raison, oui. Si invitation il n'y avait pas eue, y serais-je allé. Je crois là que c'ets une bien bonne question à laquelle je vais devoir réfléchir.

Jour 1 ✗ Orphelinat de la Patte du Lapin

Je me suis réveillée dans les toilettes de l'orphelinat, mon Cher Journal. Oui, bien entendu. Dans les toilettes. Une main dans la cuvette. Quelle estime à mon encontre, je te l'accorde. J'espère bien au moins que ça amusera la galerie. Quoi qu'il en soit je n'étais pas seule. Un homme était avec moi. Un soul ; il semblait l'être en tout cas. Il s'est réveillé après que je lui ais mis de multiples coup de pied (que ça avait du lui faire mal ; mais qu'importe ?) et m'a ensuite baragouiné je ne sais quelle histoire à propos d'une fête d'hier au soir. Franchement, Cher Journal, toi qui me connais si bien, ai-je la tête à l'emploi ? Bien entendu que non... . Nous sommes enfermés. J'espère seulement, maintenant, que quelqu'un pensera à venir voir s'il y a quelqu'un à l'intérieur... . Oh il y en a qui savent. Ils savent que je suis là. Mais prendront-ils la peine de venir ouvrir ?