[4] Salle 02 - Salle des visites

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Salle 02 - Salle des Visites

"La fin d'un jour"

C'est le titre que vous observez sur le cadre penché sur le mur. Le dessin ? Quelque chose de bien abstrait, et pourtant, ces lignes et ces couleurs... ce n'est pas la fin d'un jour, mais d'une vie.

Est-ce un résident qui l'a peint ? Sûrement.

En effet, dans le coin gauche de la pièce, des tableaux, de la peinture sèche, des pinceaux. Sur le tableau en cours, un lapin. Celui-ci semble présenter une "double personnalité"... Était-ce le cas de notre peintre ?

Sur les tables poussiéreuses, des jeux : échecs, dames...
Sur le jeu d'échec, le Roi et la Reine sont à quelques cases l'un de l'autre, tentant de s'appeler inlassablement, se fixant depuis une éternité. Au contraire, les serviteurs et les pions sont éparpillés, et semblent mourir de solitude; ils se dégradent, petit à petit.
Sur le jeu de dames, les pions noirs ont envahi le territoire rouge. Mais la Reine rouge ne perd pas espoir. Ses compagnons et elle gagneront, car il le faut. Cependant, la maladie incurable des pions noirs gagne du terrain... et semble toucher tous les habitants du territoire rouge...

Au fond de la salle, une vieille télé pleine de poussière et d'histoire. Sur ses bords, des inscriptions illisibles. En face d'elle, un vieux canapé rouge encore plus que poussiéreux. Il est déchiré à bien des endroits, et sa mousse semble sortir de son corps, tel le liquide lymphatique sort avant le sang. Il semble prêt à rejeter tous ses organes, ses viscères, jusqu'au dernier. Il ne suffirait que d'un poids important sur lui, pour que cela arrive.

Réussirez-vous à déchiffrer le mystère de cette pièce ?

Invité · **Invité**

Tout était noir, noir comme le pelage d’un corbeau. La solitude était maitre des lieux, elle régnait dans tous les recoins des pensés de Makka. Elle étais reine des lieux. Tous se mit à tourner, la jeune fille tombait dans le plus profond des abysses, sans aucune aide pour la secourir. Des plumes noires tachées de sang tournoyaient partout autour d’elle ainsi que l’ombre d’un homme dont on ne pouvait distinguer le visage.

Ses yeux s’ouvrirent enfin. Makka ne distinguait absolument rien, tout était noir autour d’elle comme dans son cauchemar. Son maquillage, son mascara en particulier, lui fit deviner que quelque chose lui bandait les yeux. C’était très agaçant de sentir son maquillage coller à un tissu ni doux, ni raide. La jeune fille détacha se qui lui bandait les yeux, mais cela ne changea pas grand chose, elle ni voyait toujours rien. Elle se leva rapidement, assez pour être étourdie une fois debout. Makka voulait absolument savoir où elle était. En faisant le tour de la pièce, elle s’accrocha dans des choses qu’elle n’arrivait pas à identifier. Elle avait peur de tomber ou d’accrocher une personne inconnue, elle paniquait. Le fait qu’elle n’avait pas peur du noir l’aidait un peu mais se qui lui faisait réellement peur ces ce qui pouvait se trouver sur le plancher ou les murs. Elle efforça de ne pas pleurer, ce n’était en aucun cas le temps de faire place au larme.

La jeune Makka finit par tomber au sol, elle s'était accrochée dans ce qui pouvait être un sofa ou sinon un objet qu’elle ne connaissait pas. Elle rampa jusqu’à un mur et glissa ses main sur sa dureté. Elle chercha la porte qu’elle avait cru sentir lorsqu’elle avait fait le tour de la pièce.

-Il... il y a quelqu’un? Makka?

Une voix? Une voix! Enfin, quelqu’un venait de briser le silence qui régnait sur la chambre depuis un bon moment déjà. La voix venait de derrière elle, le mur opposé à celui où elle était. Une quantité infini d’espoir venait d’apparaitre au fond de son cœur. Pour mettre la cerise sur le gâteau, la voix ressemblait a celle de sa grande sœur. Makka courut à l’autre bout de la pièce et s’arrêta juste avant de se fracasser contre la porte qui se trouvait entre elle et la jeune fille qui était de l’autre côté.

-Hanae? Hanae! Est-ce que c'est toi!?

Survivor ~ · **Survivor ~** *Date d'Arrivée : 05/02/2011*

-Bon, il ne faut surtout pas paniquer Makka. Nous sommes visiblement dans une situation peu adéquate, mais je suis certaine qu'il y a moyen de sortir. Hors, on ne peut quitter l'établissement par son entrée. La pièce ou j'étais est une salle d'accueil délabrée, si je ne me trompe pas, et la porte principale est condamnée. On aurait beau trouver un trousseau de clé ça m'étonnerait qu'il y en ai assez pour tout déverrouiller.

-La pièce ou on est présentement, tu en a fais le tour? A-t-elle une autre porte ou une fenêtre?

Invité · **Invité**

Lorsque la porte s'ouvrit, à son grand plaisir, c'est bel et bien sa sœur qui lui sauta au cou. Toutes traces de panique s'envolèrent aussitôt. Elle serra également sa sœur contre elle. La solitude qui régnait dans la pièce avait disparu grâce à sa nee-chan et ce même malgré les circonstances douteuses dans lesquels elles étaient. Makka se sentait en sécurité avec Hanae. Celle-ci rompit le silence en lui demandant s'il y avait une sortie à quelque part dans la sombre pièce ou elle était enfermée.

- Je... je ne crois pas qu'il y ait de fenêtre et pour la porte... je crois qu'il y en a une sur le mur à ma gauche ?

Elle n'était pas certaine de son affirmation mais cela valait le coût d'aller vérifier. Elles n'avaient rien à perdre de toute manière elle étaient déjà enfermées, rien ne pouvait leur arriver de pire. À moins que quelque chose d'effroyable se trouve de l'autre côté de la porte, quelque chose qui les attend avec impatience.

Elle se précipita à l'endroit ou l'autre porte était censée se trouver. Il y en avait bel et bien une, elle était là, mais ne s'ouvrait pas. On aurait dit qu'elle était fermée à double tour. Les deux frangines étaient donc séquestrées ensembles ?

- Hanae! C'est verrouillé!

Makka se mit à tirer sur la poignée de la porte dans l’espoir qu’elle cède. Elle n’était pas sous l’effet de l’adrénaline, alors aucune force supplémentaire ne lui vint en aide. Elle regarda son ainée avec un brin de terreur sur le visage. La jeune fille se calma, secouant sa robe à crinoline rose et noire, elle chercha une solution pour se sortir de là, mais sans succès.

La colère se mis à monter en elle, c’était tellement fort qu’elle ne put la contrôler. La cadette se mit à frapper aussi fort qu’elle le pouvait, même si elle devait s’en casser les osselets de la main, elle le ferait pour sortir sa sœur de cet enfer. Elle criait et frappait la porte avec une telle fureur que ça devait être ahurissant. Si il y avait quelqu’un de l’autre côté de cette porte fermée à clé, il devait penser que la personne de l’autre côté étaie une folle, hystérique voire une malade mentale. Makka continua jusqu’à s’en arracher les cordes vocales. Ses mains étaient éraflées jusqu’à la chair, mais cela ne saignait pas beaucoup.

- S’il vous plait, quelqu’un, sortez nous de cet enfer!, cria-t’elle de sa voix brisée.

Survivor ~ · **Survivor ~** *Date d'Arrivée : 05/02/2011*

Voyant sa frangine se précipiter vers le fond de la pièce, elle saisit son bras et la suivit de près, attentive du mieux qu'elle le pouvais à chaque geste qu'elle posa dans cette obscurité. La remarque qu'elle redoutait le plus vint. Elles étaient prises au piège là. Elle lâcha sa sœur et posa sa main sur la porte, fixant l'endroit ou elle se trouvait comme si par magie, ce simple contact allait l'ouvrir. Par la même occasion, elle ne pu s'empêcher d'entendre de l'agitation de l'autre côté. Elle soupira et tourna, se retournant automatiquement en entendant un bruit de déclic. Elle eu encore un faux espoir jusqu'au moment ou elle vit le mot " Invalid " clignoter en rouge à deux reprises sur le dispositif qui visiblement ouvrait la porte. Elles étaient belles et bien enfermées, bien qu'elle ne comprenne point pourquoi la serrure avait réagit.

Elle observa Makka s'acharner sur la porte un moment, ne protestant pas à ses essais qu'elle savait inutiles. Serrant les lèvres, elle retenait encore des larmes. Pas de peur. Plutôt de honte envers son impuissance par rapport à la situation. Sachant que les coups ne suffiraient pas à franchir la porte vers leur "liberté", elle prit doucement la main droite de sa cadette, remarquant sur le coup ses blessures, et la caressa en lançant de sa voix la plus douce quelques mots rassurants pour la calmer.

-Makka...calme-toi je t'en pries. J'ai entendu la personne dans la pièce d'à côté s'en aller. Même si tu cries et tu frappes cette sortie, personne ne viendra. Vaut mieux l'admettre que se blesser pour rien.

Elle appuya ses mots d'une très légère caresse, du bout des doigts, sur les ouvertures au dessus de la main qu'elle tenait. Inutile de rester dans un endroit qui menait à une autre pièce qui était maintenant "inhabitée" alors qu'on y voit même pas la seule personne avec qui on y est. Elle remonta sa main, la serra sur le bras de l'adolescente et se mit à la tirer vers la pièce ou elle s'était réveillée. Au moins là, elles auraient une once de lumière, d'espoir, donnée par cette lampe qui reposait sur le bureau. Elle le fit en continuant de rassurer son amie.

-Allons de l'autre côté. Si tu m'as entendu, nous entendrons si quelqu'un nous appelle près de la porte. Surtout que maintenant celle entre les deux où on étaient est ouverte.

Arrivant dans la lumière, elle sourit à l'autre Nadeshikoiro puis elle lui présenta la pièce, lui expliquant déjà qu'elle devrait regarder ou elle marche à cause des bandages et des aiguilles. Elle avait déjà les mains grattées jusqu'au sang, si en plus elle se prenait une aiguille dans le pied, ce serait le comble du malheur. Si au moins pour le moment elles étaient en sécurité, ça lui convenait amplement.