Les Cuisines se divisent en deux parties : la réserve de nourriture et les plans de travail. Prenez garde aux couteaux et aux fourchettes volants ! Il y a là de quoi rassasier un régiment entier de lapins affamés, mais il s'y passe des phénomènes terrifiants qui en dissuaderont beaucoup...

[Mode Dream : ON]* Il fait sombre, je sais que je dors mais je peux sentir le poids de la nuit sur mes paupières. *

* Une fillette marche depuis plusieurs minutes dans la neige, sa maman à encore une fois oublié de venir la chercher à l’école.
Elle a de longs cheveux tressés, plutôt grande pour son age. Environ 14 ans je crois. Je ne vois pas bien son visage, mais j’ai … je … attendez, je connais cette scène. C’EST !! *

- Salut ma chérie, cool tes nattes !

* Non mais qu’est ce qu’il fait ?! Arrêtez-le ! Il … ! Hé quelqu’un !! faites quelque chose bordel !! Mais QU’EST CE QU’IL ME FAIT ??? * [Mode Dream : OFF]

- HAAAAAaaaaaa !

Un cri strident me fait rebondir sur la surface dure ou je suis apparemment couchée. Je me remets difficilement de l’euphorie de mon souvenir et plane encore un peu avant d’ouvrir complètement les yeux. Mes membres sont engourdis et lourds, j’ai beaucoup de mal à bouger, je dois encore être sonnée.

- Merde, ou est ce que je suis ?

J’essaye de monter un bras à mon front pour atténuer la migraine, mais malgré mes efforts, il reste cloué à la surface sur laquelle je suis allongée. Je balaye la pièce du regard, sans trop remarquer que je n’ai pas encore bougé d’un pouce. La lumière tamisée m’empêche d’apercevoir qui que ce soit, en revanche je devine facilement que je suis dans une cuisine, genre campagne profonde, avec du bois partout et des portes-couteaux massifs. Et au moment où je me fais la réflexion que ces portes-ustensiles sont vides, je découvre avec stupeur que je suis littéralement clouée sur ce qui ressemble à un billot de boucher, la lame d'un couteau plantée dans ma manche, au niveau de mon poignet.

- D’accord, très drôle les gars, tirez-moi de là ou ça va être votre fête!

La seule réponse que j’obtiens c’est un râle timide qui paraît venir de tout près, alors que j'essaye tant bien que mal de retirer la lame bien enfoncée. Inquiète j’inspecte à nouveau ma gauche et ma droite avant de froncer les sourcils de plus belle, quand le souffle saccadé d’une autre personne fait voler quelques mèches de mes cheveux jusqu'à provoquer des frissonnements dans mon cou.

Après avoir avalé ma salive avec anxiété, je fais délicatement glisser ma tête en arrière jusqu'à me retrouver face à face avec le visage d'un vieillard, dont les yeux sont recouverts de deux tranches de légume !!

Mon sang ne fait qu’un tour devant cette image culinaire presque mortuaire, et je débats comme une forcenée, jurant à tout bout de champs en essayant de m’éloigner au plus vite de l'homme. Finalement, après avoir déchiré ma chemise, je m’extirpe de l’immense table, haletante et paniquée, pour décider au bout de quelques secondes de me rapprocher à nouveau en murmurant

- hého !

Je tente de frayer à ma main un passage jusqu'au cou de cette personne, en évitant sa barbe et les morceaux de fruits et légumes qui jonchent son corps. Le pouls se fait de plus en plus rapide sous la pression de mes doigts glacials, cette personne reprend peut-être conscience.

* Je devrais … *

Mon geste est hésitant alors que je m’aventure à retirer l’une des rondelles qui recouvrent ses yeux.

* Aller, un peu de courage, il faut enlever ça *

Le cri strident ne fît aucunement broncher Arkeine, son ouïe était quel que ce cri était trop aigüe pour qu'il puisse l'entendre. Non, ce qui réveilla Arkeine c'était que quelque chose était entrain de tripoter son œil gauche, ce qui lui déplaisait fortement. De plus, son odorat lui apporta une certaine effluve de légume et de fruit à proximité de lui.
Si il y avait bien quelque chose de sur, c'était que quelque chose n'allait pas, et qu'il n'était pas entrain de faire un rêve mais plutôt un cauchemar qui l'empêchait de bien dormir. Tout ceci lui déplaisait fortement car il allait devoir se réveiller, ce qu'il fît donc avec regret.
Arkeine ouvrit donc son œil gauche, pour voir ce qui était entrain de harceler pendant qu'il essayait de dormir, tout ceci pour voir quoi? Une main, une main tenant une rondelle.


- MILLEDIOU !!! qu'est ce qu'est que ça !!!

Arkeine tourna la tête - la rondelle de son œil droit tomba en même temps - et découvrit un jeune homme allongé tout comme lui et tout effrayé. Arkeine se redressa, faisant tomber plusieurs légumes, regarda le jeune homme.


-NON MAIS QU'EST CE QUE TU ÉTAIS ENTRAIN DE FAIRE LA !!!!!!! TU ME PREND POUR UN RÔTI OU QUOI !!!!

Arkeine était très énervé, surtout que quand il dormait il ne fallait surtout pas le déranger, tendit qu'il s'énervait contre ce jeune homme, il chercha sa canne qu'il trouva juste à côté de lui, ce qui lui permit de se lever.
Il examina vite fait la pièce dans laquelle il se trouvait, rien de bien joyeux, il trouva même plutôt ce contexte pittoresque. Son regard retomba sur le jeune homme qui l'observait toujours allongé.


- Me voilà, dans une cuisine lugubre, dont je ne sais même pas comment je suis arrivé ici, avec pour compagnie un jeune homme qui essaye de me cuisiner..... Comme rêve j'ai connu mieux. Bon petit, si tu ne veux pas que les rôles s'inversent et que tu deviennes le plat, tu as intérêt à tout me dire.

Alors ça c'est le comble. J'essaye d'aider le vieux et il me menace !? Ca m'apprendra à jouer le bon saint maritain ...

Et plus j'observe ce vieillard, plus j'ai plus l'impression d'être au coeur d'une mise en scène. Une caricature de la vieillesse, avec toute la panoplie : la barbe, la canne, les expressions et le vocabulaire en retard d'un siècle ! Même cette cuisine sent le piège. Avec mon habituel sang-froid, je descends du billot et arrange le col de ma chemise avant de laisser échapper un grognement en voyant ma manche déchirée.
Même si mon gabarit ne paraît pas imposant, mon visage traduit une méfiance passive et mes yeux survolent la pièce avec une détermination et un agacement presque visible, brûlant au fond de ma pupille.

- Bordel, j'adorais cette chemise.

Ma colère est palpable, surtout au moment ou le vieux en rajoute en m'accusant. Alors tout en l'ignorant du regard, je m'explique en déambulant dans la pièce. En lui tournant le dos, je teste ses intentions.

- J'en sais pas plus que vous, j'ai repris connaissance il y a à peine 5 minutes. J'essayais de vous réveiller quand vous avez ouvert les yeux. Vous me croyez Papi ?

Je le laissais dans mon dos pour inspecter cette cuisine, je ne faisais plus attention à lui et retraçais la veille dans ma tête, sans succès. En m'éloignant de l'ancien, je remarque une seule sortie visible. Une grande porte cossue. Elle est peut être ouverte, mais avant de m'y essayer, je tiens à connaître d'abord la version du vieillard.

- Vous n'avez pas pu me planter sur la table et vous saucissonner tout seul après. Quoi que ... vous êtes plutôt agile pour un v... pour une personne âgée.

J'ai toujours été très respectueuse de mes aînés, verbalement parlant, même et surtout ceux qui ne m'inspirent pas confiance. Mon regard fini par recroiser le sien, le scrutant avec interrogation, alors que le jeune homme intrépide et confiant que je tente d'être à peur et aimerait pouvoir crier à l'aide.

- Et vous, vous vous souvenez de quelque chose ?

Alors que j'attends sa réponse, mon bras se met à me gratter. J'avais déjà ressenti ça tout à l'heure mais n'y avais pas prêté attention. Je pensais que c'était dû à la coupure provoquée par la lame plantée dans ma chemise. Mais en inspectant rapidement mon avant-bras, je remarque une sorte de tatouage, dont je suis apparemment allergique. Mes yeux s'écarquillent d'étonnement et n’arrivent plus à se détourner de la marque. Ça y est ... je sais ce qui se passe !

* Bande de f*** ** **** !!!!! *

Spoiler:

On se réveille dans un endroit paumé et lui pense à ça chemise. Mais bon ces arguments se tiennent, ce petit n'essayais peut-être pas de me cuisiner en fin de compte, car pourquoi se serait-il planter à la table sinon? Peut-être que est-ce une nouvelle de façon faire la cuisine. il faudra que je me renseigne, si j'arrive à sortir de ce foutu endroits.

C'est alors que September revenu de son petit tour lui posa une question, ce qui sorti Arkeine de ses pensés.

- Hmmm ..... Non ..... Non j'ai beau essayé de me souvenir de quelque chose en rapport à ceci, mais la dernière chose que je me rappel s'était d'être tranquillement installé chez moi.


Mais en regardant September, il remarqua qu'il ne l'écoutait plus car il était absorbait par son bras. Il s'approcha alors pour voir ce qui lui retenait tout son intention et il remarqua que September portait un code barre comme tatouage, cependant vu que la tête que tirait le gamin, Arkeine devina très vite que ce tatouage n'aurait jamais dû être là.

- Un code barre comme tatouage ? Et je suppose que vu la tronche que tu tires, tu ne te rappel même pas d'être aller te le faire tatouer?


Tout ceci devient de plus de plus bizarre, après s'être réveillé dans cette pièce lugubre, il y a maintenant des tatouages qui apparaissent. Surement un coup d'une bande de morveux qui regardent trop la télé. Mais pourquoi nous? Ils auraient pu au moins faire ça dans l'originalité pour changer, dans un magasin de pêche par exemple, sa aurait été utile au moins.

-Bon je propose qu'on essaye de sortir de ce fichu endroit, mais avant autant s'équiper. Je préfère sortir armé tant qu'à faire, et il y a de quoi d'un peu s'équiper dans cette cuisine avec tous ces couteaux.

Arkeine s'approcha du billot et choisit d'un œil expert le couteau qui semblait le plus tranchant. Puis se retourna vers September.

-Et tu n'as plus intérêt de me traiter de papi !! Je ne suis pas si vieux que ça d'ailleurs.